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EAU, NOS RIVIÈRES ; LA VIE.


Il fut un temps où la vie se passait en grande partie auprès des cours d’eau et cette proximité permanente permettait d’en connaître, voire d'en pressentir l’importance et amenait chacun à les préserver précieusement ; par une forme de pédagogie au naturel, basée sur le bon sens et à l’attachement aux choses essentielles.


Laver son linge, se baigner, pique-niquer, jouter, pêcher..


De nombreuses activités dont certaines étaient axées autour des loisirs, amenaient chacun à sortir de chez lui et maintenaient ainsi une régulière convivialité de quartier ou de village, tout en entretenant et préservant avec soin, le si précieux élément Eau.


Au XIX ème siècle sont créés les bains publics, lieux d’hygiène, de rencontre et de détente et c’est en 1920/1930 qu’apparaissent les premières piscines publiques.


L’individualisation de ces constructions se fait dans les années 60 et 70, où l’importation de piscines préfabriquées en provenance des Etats Unis crée un véritable engouement. Ce qui était auparavant un signe extérieur de richesse, devient une quasi-obligation sociale à la portée de tous (ou presque).


Grâce au modernisme l’eau est devenue courante... Tellement qu'elle en est d'ailleurs devenue presque banale pour certains, bien trop nombreux.


Triste banalisation d'une ressource pourtant essentielle dont on n’imagine plus vraiment l’importance et la préciosité. Chacun, et il sont fort nombreux, peut désormais remplir sa piscine d’hectolitres d’eau si facilement, que même un enfant pourrait le faire sans aucune difficulté.


Pendant ce temps, les rivières dépeuplées et délaissées sont devenues la proie de bien des convoitises et maltraitances et il n’y a bien désormais que les fédérations de pêche et quelques collectifs encore attachés et de fait soucieux de leurs cours d’eau, qui s’en inquiètent encore.


Au travers de la facilité et de l’accessibilité aux ressources, nous avons perdu au fil du temps et assez rapidement ; trop cela est certain, la conscience nécessaire et l’attention que nous aurions pourtant dû continuer de porter à ces éléments qui se trouvent pourtant juste à côté de chez nous. Cet enfermement collectif mais individuel dans SA maison, SON jardin, SON terrain, ... A littéralement livré nos environnements dont nos précieux cours d’eau à la convoitise de quelqu’uns, au demeurant fort nombreux..


Les seuls cours d’Eau préservés sont ceux inaccessibles et se trouvant de fait loin des industries, de l’agriculture productiviste et des velléïtés de retenues et autres barrages, qui stoppent littéralement les élans de vie dans les courants figés et piégés.


Il existe pourtant un pont entre le “trop” et le “trop peu” et il est devenu essentiel pour ne pas dire vital aujourd’hui, de nous repositionner par rapport à cet élément Eau, au travers de nos rivières, nos lacs, nos étangs, nos zones humides bien sûr ; mais pour tous ces autres aussi, qui constituent la Vie Sauvage et la Nature toutes autour de nous et qui devraient encore se trouver en bonne santé, parmi nous...


Il nous incombe désormais de veiller à ce que nos environnements naturels proches, soient bien dans les conditions optimales d’équilibre et de bonnes conditions des vie, ainsi que celles de toutes les autres espèces qui en dépendent. Parce que nous sommes tous responsables des uns et des autres au sens le plus large et qu’il devient difficile d’accepter que nos indifférences à ce qui n’est pas notre monde intime, a littéralement abandonné aux maltraitances graves, ce qui n’est pourtant pas remplaçable.


Trouvons la limite entre le confort et le plaisir et cette conscience à cultiver que de nos actes, dépendent l’à-venir” de bien des éléments et des peuples, dont le nôtre..


N'oublions pas ! Chaque fois que nous abandonnons le terrain ou que nous nous retranchons derrières nos murs et nos barrières, nous ne sommes plus en mesure de veiller sur ces lieux dont nous avons pourtant tous, la garde... Orphelins d’attentions et des précieux liens, ceux-ci sont soumis à différentes formes plus ou moins visibles de barbaries, qui ne sont pas toujours si modernes que celà...


Source image : Sasint Pixabay

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