LE PREMIER JOUR DU RESTE DE NOTRE VIE..

Arrivés à ce point charnière de notre histoire commune, la question n'est plus de savoir quand nous mobiliser puisque la première pandémie du siècle aura décillé nombre d'entre nous, comme il n'est plus question de savoir pourquoi, tant il devient évident que les urgences s'accumulent tout autour de nous ; mais bel et bien comment ?

Comment nous mobiliser pour devenir l'un des acteurs des temps à venir (et non plus simple spectateur) pour exprimer le pouvoir que nous avons tous ensemble, d'en modifier l'issue ?

Nous ne sommes pas encore conscients de cette force que nous représentons collectivement, cette énergie commune que nous devons apprendre à mobiliser en nous mettant à "pied d'œuvre" ; ce qui influera non seulement notre destinée, mais nous permettra aussi de pallier et de dépasser les éventuelles expressions d'écoanxiété dont nous pourrions être sujet.

Agir, c'est ne plus subir, c'est mettre en action un mouvement qui nous replace sur les rails de la Vie et du choix.

Les premiers indices pour découvrir où nous serions les plus efficaces et actifs se trouvent dans nos passions, dans notre propension naturelle à nous diriger vers tel ou tel secteur ou milieu. Pour certains, ce sera la cause animale, d'autres seront attirés par l'élément "Eau" qu'il soit marin ou rivière sauvage quand ce ne seront pas les montagnes ou les Forêts qui seront l'objet de leurs engagements. Une alimentation saine pour tous au travers de pratiques agricoles respectueuses est un secteur non négligeable de nos mobilisations, tout comme le sont ceux de la mobilité et des énergies.

Il faut bien commencer quelque-part..

Des compétences et savoirs transversaux nous mèneront avec le temps à faire un lien entre la biodiversité, la faune et leurs habitats qui sont constitués de la Nature dans son ensemble et bien évidemment des écosystèmes ; nous acquerrons une maturité qui nous permettra d'affiner nos orientations. La dépollution est ce geste élémentaire qui est à la base de tout et qui nous permet par la suite de replanter, de re-semer, de renaturer tout en nous faisant découvrir quelques-unes des différentes associations qui œuvrent activement pour le Vivant :

Mountain Riders nettoient les montagnes

Initiatives Océanes qui se chargent des plages mais aussi des rivières

J'agis pour la Nature

Un premier geste déjà à la mesure de tous : Nettoyer c'est libérer pour guérir !

Pour soutenir la Nature , il n'y a pas d'acte sot et lorsque l'on décide de s'abaisser un peu plus près du sol pour ramasser les déchets qui souillent nos environnements, un pas essentiel est alors franchi.

C'est une maturité certaine qui est alors atteinte lorsque l'on choisit de participer à la multitude qui œuvre pour et au nom de la Nature. Ces dix dernières années, ces actes qui étaient considérés comme marginaux sont devenus l'épine dorsale de l'engagement écocitoyen, ce qui nous indique surtout à quel point les vagues d'éveil et de conscience se sont renforcées dans toutes les strates de la société.

Chaque fois que l'un d'entre nous fait ce pas, il participe aux prises de conscience de tous les autres.

Au delà des actes sur le terrain qui nous mettent en mouvement, il y a aussi cette place à tenir dans les sphères institutionnelles et politiques qu'elles soient locales, régionales, nationales, européennes voire internationales et l'on se rend bien compte que les mobilisations citoyennes prennent de plus en plus de poids. Au travers des pétitions, des consultations citoyennes, de nos votes qui ont une influence certaine comme par exemple sur les politiques municipales : des maires rachètent des terres agricoles pour installer des jeunes et activer des circuits courts ; d'autres associations ou particuliers se mobilisent et rachètent des Forêts, des espaces sauvages ou s'insurgent contre des projets de bétonisation des terres, protègent les Arbres matures à hauts services écologiques. N'oublions pas que des Régions versent des subventions conséquentes aux activités prédatrices du vivant plutôt qu'aux associations qui soutiennent la vie, etc...

Sauver les Terres, comment ?

Un centre de soin à la faune sauvage ferme ses portes faute de subventions et ce n'est pas le seul, tous les départements sont touchés.

La mobilisation aujourd'hui, ce sont des gens comme vous et moi, des citoyens qui décident de sauvegarder cette nature, ce mont, cette forêt ou cette rivière qui leur sont chers. La prédation écologique ne s'est pas arrêtée ou freinée bien au contraire et c'est pour cela qu'aujourd'hui nous la trouvons à notre porte, comme les menaces qui pèsent sur le Mont Vanille à Saint Nazaire en Royans.

Ne nous leurrons pas, ce qui ne nous touche pas encore aujourd'hui, nous atteindra demain !

Lorsque l'urgence est avérée ce sont ceux d'entre nous habitués au terrain, ceux qui ne sont pas freinés par un contexte difficile qui se mobilisent et protègent pied-à-pied les lieux à défendre ; ce sont les zadistes et sans eux, nombre d'endroits précieux auraient déjà été massacrés. Aujourd'hui défendre la vie c'est être criminalisé par un système programmé à la destruction et si l'on peut ressentir de la crainte à l'idée d'être arrêté plus ou moins violemment ou de comparaître pour la première fois de sa vie "en justice" pour avoir défendu l'avenir, il s'agit désormais de ne plus écouter nos peurs, mais bien notre courage.

Si l'on peut menotter et arrêter 100 d'entre nous, il sera plus compliqué d'en museler 1 000..

L'expression "L'union fait la force" n'a jamais été si vraie et si nous traversons ensemble ces temps où l'urgence est de défendre notre Terre et la Vie, c'est bien parce que nous avons quelque-chose à faire et il serait préférable pour tous qu'il ne soit pas dit un jour, que nous n'avons rien fait pour arrêter ce pire qui peut se produire si nous n'agissons pas..

Agir pour la Vie c'est développer cette sensibilité nécessaire pour se relier à Elle sous toutes ses formes et par ce "grain de folie" qui nous fait nous lever un jour pour la défendre. Cela porte un nom, c'est le courage d'Être !

Être militant n'étant plus l'exception, il est devenu plus aisé de se rapprocher des différents groupes, associations, ONG, alerteurs pour aiguiser notre sens écologique et prendre ce chemin de la maturité ; d'autant plus que des accompagnements sont généreusement dispensés. Leur nombre permet de répondre au caractère de chacun et au mode d'expression qui lui correspond le mieux. N'oublions pas que nous avons tout intérêt à être différents dans nos sensibilités et actions, donc complémentaires, pour couvrir un large spectre de mobilisation active. Notre tolérance s'en trouve d'ailleurs positivement exacerbée tout comme se relier pour une cause commune, active et retisse un tissu social bien trop distendu, faute jusque là, de causes et de valeurs communes.

Aller plus loin :

Manifeste du Muséum