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LA NATURE, UN MONDE SACRIFIÉ.


Tout le monde le dit, tout le monde le sait mais pourtant rien n'est fait.


Les hérissons, les oiseaux du jardin, les salamandres, les écureuils roux, les hiboux et autres chouettes, les buses, les milans, ... Tout un petit monde maltraité depuis si longtemps qu'il est au bord de l'extinction.


Pourtant sur les territoires, qu'est ce qui est fait pour les soutenir ?


Rien, absolument rien n'est fait. Vous achèterez encore des anti-limaces et roundup spécialistes de l'éradication vendus en libre service, il y aura des haies et des arbres taillés hors saison quand ils ne sont pas tout bonnement coupés, des passages souvent excessifs de tondeuses, de rotofils et des brûlis sans aucune pensée pour tous les auxiliaires du jardin qui subissent dés lors, le pire.


A défaut d'engagement de l'État et des régions, les communes et communautés de communes sont pourtant les plus à même d'agir sur les territoires et de faire preuve d'exemplarité dans leurs pratiques ; mais voilà, ce n'est pas le cas.


Certaines villes et quelques communes sont dans des démarches de pédagogie et d'accompagnement des citoyens même si face à l'urgence, des éducations au Vivant devraient être obligatoires pour tous, comme un certificat à renouveler annuellement. Mais la pérennité de ces avancées ne dépendent-elles pas des élus en place ? Ce qui nous ramène à la précarité d'une préservation du Vivant qui se doit pourtant d'être ininterrompue.


Des informations pour chaque saison, le rappel des dates où l'on peut tailler ses haies et arbres, de la protection des nids, des ateliers participatifs et une sensibilisation à la Faune et à la nature seraient pourtant le minimum d'un accompagnement qui pourrait se faire en partenariat avec les associations locales.


L'augmentation constante des réseaux routiers et de la circulation routière tue nombre d'oiseaux et de mammifères grands et petits, la rupture des corridors écologiques et des habitats naturels quand ce n'est pas leur destruction pure et simple, n'en finit pas malgré les beaux discours. Une spéciale pensée pour les nombreuses rocades et autoroutes spécialisées dans les glissières centrales hermétiques, véritables pièges pour les animaux.


Pour soigner tout ce beau monde, quel soutien est mis en place ?

28 Centres de soins et de refuges de la faune sauvage pour 95 départements...

Et sur ces 28 centres certains sont fermés plusieurs mois de l'année ou définitivement

faute de subventions.


Que dire ? Que penser de ce qui est pourtant un véritable crime contre la Vie ?

L'avenir et la Biodiversité, c'est une mobilisation qui doit se jouer au quotidien en lieu et place de manquements récurrents en toute impunité et dans un silence criminel. Les espèces essentielles aux équilibres sont pour certaines soit-disant protégées, ce qui dans les faits n'apporte que peu quand ce n'est pas tout bonnement rien. Par contre une honteuse liste de "nuisibles" qui permet de tuer par les pires méthodes et qui refuse encore d'intégrer que chaque animal a sa place et bénéficie d'une façon ou d'une autre à son milieu, perdure en toute inconscience en refusant d'intégrer pourtant que le seul nuisible à son environnement reste celui qui ne respecte pas la Vie.


Les quelques directives et protections européennes sont telles qu'elles n'imposent pas le respect des éventuelles règles de préservation de la nature, quand cette même institution est celle qui sacrifie par ailleurs le même écosystème et les espèces en permettant le pire. D'ailleurs face à la perpétuation des mauvaises pratiques de certains pays dont le nôtre, elle reste sans moyens de pressions ; un comble qui reste pourtant cohérent tant le manque d'exemplarité est criant :



La biodiversité n'est pas seulement terrestre, mais là aussi le constat est sans appel :



Nous avons abordé le manque de structures et de soutien pour la sauvegarde de la petite Faune, qu'en est-il de la grande ? Pour la "grande Faune" entendre celle soumise à la chasse, pas de Centres de soins mais une gestion par l'ex ONCFS (intégrée à l’Agence française pour la biodiversité sic) qui consiste à euthanasier l'animal blessé.


Le drame de la petite Biodiversité est pire encore pour la Faune sauvage qui elle, se retrouve dénaturée, corrompue par des élevages censés amuser à l'année la minorité armée qui se paie le prix de la Vie.


Si les espèces comme celles du sanglier ont pu être changées jusqu'à transformer sa génétique, c'est par le soutien d'institutions et de gouvernements qui confondent responsabilité écologique, préservation de l'avenir avec le lobbyisme et les enjeux électoraux.


Ceux qui ont permis le pire hier sont ceux qui le permettent encore aujourd'hui. Alors que nombre d'entre nous subissent un confinement national, quelques préfets ont choisi de passer outre les décisions gouvernementales et ouvrent la chasse et l'agrainage sur leur territoire, alors même que les agents de l'Office National de la Biodiversité en charge de la surveillance de cette activité, restent quant à eux et de façon bien pratique interdits de sortie.


Alors que la population était déjà confinée mais pas encore l'activité chasse qui allait être stoppée (bien temporairement pour quelques départements), c'est encore dans le jura qu'une femelle Lynx a été retrouvée tuée par balle, éventrée et jetée dans un ravin. Cette région subit depuis plusieurs années un massacre éhonté et en toute impunité de cette espèce protégée. Face à l'inertie de l'Etat et des pouvoirs en place, les associations proposent une récompense à ceux qui aideraient à dénoncer les criminels : https://www.athenas.fr/mort-suspecte-dun-lynx-dans-le-jura/


Sous la pression des lobbies et malgré les lâchers et élevages de gibier qui ont causé le pire, La chasse est désormais ouverte à l'année dans certains départements, au détriment d'une sérénité requise en période de printemps et d'été pour la reproduction. Les petits d'animaux, les mères gestantes et allaitantes, tout comme les autres usagers sont ainsi sanctionnés et parfois eux-même victimes.


Il serait difficile de ne pas constater que les activités destructrices bénéficient de subventions dont ne profitent pas les associations de soutien au Vivant ; notamment parce que les lobbies ont placé les leurs dans les sphères décisionnaires.


La france conserve donc à tout prix et avec une "fierté" qui interroge, une activité violente et archaïque, le plus grand nombre d'espèces chassables dont de nombreuses sont pourtant protégées et des pratiques particulièrement cruelles, comme la vénerie sous terre ou la chasse à la glu. Quant au maintien de la chasse à courre bien peu démocratique, celui-ci a sans doute plus à voir avec un relent de féodalité à laquelle est attachée une minorité, plutôt qu'une tradition positive qui parlerait au plus grand nombre.



Depuis des années pourtant les citoyens et associations ne cessent de réclamer l'adaptation urgente, d'une activité devenue inacceptable en l'état.


La chasse ouverte en période de reproduction et avant que les petits ne soient sevrés génère nombre d'orphelins de tous âges qui échappent parfois aux balles des chasseurs, qu'une éventuelle sensibilité n'empêche pas d'abattre. Il faut savoir que toute personne qui viendrait au secours de ces petits s'exposerait à des délations courantes dans certains villages, d'une amende et d'une saisie et l'animal serait alors tué sans état d'âme.



La notion de solidarité et de soutien aux victimes quelle que soit l'espèce concernée est devenue un crime en france, où la bienveillance n'est plus le fait d'institutions particulièrement dénuées de conscience écologique ou d'une éventuelle empathie.


Pourtant s'il ne fait rien ou pas assez, le Ministère concerné nous alerte tout de même sur cette Biodiversité en danger.


Les lobbies, les collusions au plus haut niveau interrogent sur la légitimité du monde politique à porter la responsabilité de la gestion des espèces et des élèments essentiels de nos environnements, dont l'avenir de tous, dépend.


Les animaux sauvages et les milieux dont les Forêts et les rivières souffrent des dérèglements climatiques, des sécheresses et autres canicules, des tempêtes et épisodes de grêle, auxquels s'ajoute le problème de l'appropriation des ressources par quelques-uns par la faute d'un Etat qui ne joue en rien son rôle de juste régulateur.



Les épisodes de grêle violents causent de grands dommages à la petite faune, dont des pattes ou ailes cassées, chutes de nids, manque de nourriture, infections .. Faute de centres de soins suffisants, ce sont des pertes qui s'ajoutent encore à celles déjà catastrophiques par ailleurs.


La sensibilisation au Vivant est une étape élèmentaire et essentielle de l'évolution de nos sociétés. Le plaisir de tuer ou de faire souffrir un être vivant ou de le martyriser, n'est pas un état normal même si face à ces caractéristiques deshumanisées de certains milieux, on tente de nous faire croire que ces dérives sont normales et acceptables. Il reste à chacun d'entre nous de faire des choix et de s'engager selon des valeurs et une sensibilité qui équilibrées, créent le plus réussi de l'humanité.


"La seule chose qui permet au mal de triompher est l'inaction des hommes de bien". Edmund Burke


Ce n'est pas la technocratie ni les lobbies qui poseront les pierres d'un monde juste et cohérent étroitement dépendant de la bonne santé des équilibres du vivant, mais bien ceux en mesure de considérer autrement la Vie et en capacité de coexister en paix avec les autres peuples, tout en montrant le chemin à tous ceux qui ne veulent plus assister au pire.

Source image : vinsky2002 Pixabay

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